Les phases du processus suicidaire

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en cours de rédaction

1. Les idées suicidaires (idéation suicidaire).


L’émergence des pensées sur la mort.


Cette première phase se caractérise par l’apparition de pensées relatives à la mort et au suicide dans l’esprit de la personne. Il s’agit du début d’un processus cognitif où la mort commence à être perçue non plus comme un événement redouté, mais comme une éventualité envisageable, voire souhaitable.

La personne souffrante commence à voir dans la mort une échappatoire potentielle à une douleur psychologique devenue insupportable.
Le suicide comme « solution » à la souffrance.

La personne en vient progressivement à considérer la mort comme une solution possible, parfois même comme la seule solution, à sa souffrance intense. Cette souffrance peut être liée à une dépression profonde, à un sentiment d’échec, à une perte importante, à une maladie chronique, à un traumatisme, ou à une accumulation de difficultés insurmontables.

Le suicide apparaît alors comme un moyen de mettre fin à une douleur émotionnelle perçue comme interminable et insoutenable.


Les idées passives.

Les pensées suicidaires passives se manifestent par des réflexions vagues et non structurées sur la mort. La personne peut penser « je serais mieux mort(e) », « je voudrais m’endormir et ne plus me réveiller », « la vie ne vaut pas la peine d’être vécue », ou « les autres seraient mieux sans moi ». Ces pensées ne s’accompagnent pas encore d’un plan concret ou d’une volonté d’agir. Il s’agit plutôt d’une expression du désespoir et d’un désir d’échapper à la souffrance, sans nécessairement vouloir mourir activement.


Les idées actives.


Les pensées suicidaires actives représentent une escalade significative dans la gravité de l’idéation. Elles se caractérisent par des réflexions plus précises et concrètes sur le fait de mettre activement fin à ses jours. La personne ne se contente plus de souhaiter passivement la mort, elle commence à envisager des actions spécifiques pour provoquer sa propre mort. Ces pensées peuvent inclure des scénarios mentaux sur comment elle pourrait se suicider, bien qu’à ce stade, aucune décision ferme ne soit encore prise.


L’absence de décision ferme.

À ce stade initial, la personne n’a pas encore franchi le cap d’une décision définitive de se suicider. Elle oscille entre différentes émotions et considérations. Il existe encore une part importante d’ambivalence, avec des moments où les pensées suicidaires prédominent et d’autres où l’espoir ou d’autres préoccupations reprennent le dessus. Cette indécision constitue une fenêtre d’opportunité cruciale pour l’intervention et le soutien.


L’intensité de la souffrance psychologique.
La douleur mentale à ce stade est déjà extrêmement intense. La personne peut ressentir un désespoir profond, un sentiment d’impuissance face à sa situation, une perte totale d’espoir en l’avenir, un épuisement émotionnel considérable, et une incapacité à imaginer que les choses puissent s’améliorer.

Cette souffrance psychologique est souvent comparée par les personnes suicidaires à une douleur physique intolérable et permanente.


Le suicide comme issue envisageable.


Progressivement, le suicide cesse d’être perçu comme un tabou absolu ou comme une option impensable. Il entre dans le champ des possibles, dans l’éventail des solutions envisageables pour mettre fin à la souffrance.

Ce changement de perspective cognitive est un indicateur sérieux du risque suicidaire et nécessite une attention particulière de la part de l’entourage et des professionnels de santé.

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