Il avait une vingtaine d’années, et derrière ses silences se cachait une profonde détresse.
Il ne voulait pas paraître faible, ni « un cas social », et n’osait pas demander de l’aide. Mais un collègue attentif a remarqué un changement dans son comportement.
Inquiet, il en a parlé à une professionnelle, qui, avec beaucoup de discernement, a cherché à s’entourer pour mieux intervenir.
Ensemble, nous avons tendu la main à ce jeune homme.
Quand nous lui avons parlé, au bon moment nous avons osé lui poser une question difficile mais essentielle : « As-tu des idées suicidaires ? » Il a fini par se confier, avouant qu’il avait tenté de mettre fin à ses jours la veille.
Ce moment de vérité, bien qu’émouvant et bouleversant, a marqué un tournant :
il n’était plus seul. Nous étions là pour lui. Il semblait soulagé, comme si un poids immense venait d’être partagé.
Avec douceur et respect, nous avons pris les décisions nécessaires.
Une assistante sociale, empreinte d’une grande empathie, et un pair qu’il ne connaissait pas l’ont accompagné pas à pas.
Ensemble, ils ont su le convaincre d’accepter l’aide dont il avait tant besoin.
La peur qui l’habitait le plus ?
Le regard des autres.
Mais il a trouvé autour de lui des personnes bienveillantes pour l’entourer.
Son chef, touché par la situation, s’est également impliqué.
Il a pris les mesures nécessaires pour qu’il soit accompagné avec dignité et discrétion jusqu’aux urgences psychiatriques.
Là-bas, il a pu être pris en charge par des professionnels compétents.
Au total, ce sont plus de dix personnes, hors soignants, qui se sont mobilisées.
Chacun a joué un rôle clé, avec coordination et humanité, pour transformer une situation de désespoir en une main tendue vers l’espoir.
Cette histoire nous rappelle que, face au suicide, nous ne sommes jamais impuissants si nous agissons ensemble.
Cette histoire est inspirée de faits réels.
Ce jeune homme va beaucoup mieux aujourd’hui et à un message à faire passer : « Osez demander de l’aide et acceptez la« .
Ce qu’il faut retenir :
1. Ne restez jamais seul(e) face à une situation de détresse. L’aide collective est essentielle.
2. Soyez attentif(ve) aux autres, surtout face aux changements de comportement.
3. Osez poser directement la question des idées suicidaires. Cela peut sauver une vie.
4. Appuyez-vous sur des professionnels (SAMU, 3114, urgences psychiatriques, etc.).
5. Coordonnez-vous avec les équipes de soutien et les proches aidants pour une réponse adaptée.
6. Connaissez vos propres limites : demander de l’aide, c’est aussi être fort.
Cette histoire nous montre qu’ensemble, avec écoute, respect et bienveillance, il est possible d’apporter un véritable soutien et de contribuer efficacement à la prévention du suicide
Si cette histoire raisonne en vous parce que vous avez des idées suicidaires ne restez pas seul!
Pour les policiers et PATS, pensez à vos sentinelles PMS, la MDP, le SSPO, la SALCA, les assistantes sociales, les équipes de soutien, QUALISOCIAL, les cartes à vos côtés…
Merci pour ce post qui apporte de l’espoir, il est possible d’éviter le passage à l’acte. Encore faut-il des « lanceurs d’alerte » .
J’aurais aimé être mieux informée et savoir qui interpeller quand j’ai su que mon supérieur hiérarchique avait fait une tentative de suicide. Il a réitéré son geste et cela lui a été fatal.
Cordialement
Cette histoire est inspirée de faits réels. Comme la majorité des autres sur ce site bien que des modifications ont été apportées pour préserver l’anonymat des personnes pour qu’elles ne se reconnaissent pas dans ces articles de prévention,
De fait, il y a de plus en plus de prévention du suicide dans certains milieu, notamment auprès des agriculteurs, des policiers, des étudiants… Il y a en conséquence plus de signalements et de prises en charge adaptées.
Le coeur de la prévention du suicide : Se sensibiler, Agir, Guider, c’est l’objectif SAG que je tente de déployer.
Merci pour votre message, excellentes fêtes.
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