L’objectif principal derrière la mise en place du site stopsuicide.fr et l’activation d’un compte LinkedIn est de contribuer à la sauvegarde des vies de policiers incluant celles des collègues administratifs (PATS), ainsi que d’autres personnes en besoin.
Cette initiative offre une approche innovante et adaptative de prévention du suicide, facilitée par le soutien entre pairs, répondant ainsi de manière particulièrement ciblée aux besoins spécifiques de ceux recherchant de l’aide.
L’adoption des réseaux sociaux et de l’internet en tant que canaux de communication modernes est cruciale pour maximiser l’impact de ces efforts de prévention.
C’est également une facilité pour créer du réseau utile au collectif.
Parler du suicide sauve des vies, qu’en pensez-vous ?
Je suis d’accord avec l’idée que parler du suicide peut sauver des vies.
Ouvrir le dialogue sur ce sujet difficile réduit la stigmatisation, permet aux personnes en détresse de se sentir moins isolées et encourage la recherche d’aide.
Le but étant de communiquer sur les ressources les meilleures en interne ou en externe en mettant en avant ce qui fonctionne.
En discutant ouvertement du suicide, on peut identifier les signes avant-coureurs et intervenir avant qu’il ne soit trop tard.
Cela offre un espace sécurisant où les individus peuvent partager leurs expériences et leurs émotions, favorisant ainsi la prévention et le soutien.
La communication est un outil puissant dans la lutte contre le suicide, permettant de construire des ponts vers l’espoir et le rétablissement.
Quelle est votre vision de la lutte contre le suicide ?
Ma perspective sur la lutte contre le suicide repose sur la reconnaissance de sa nature complexe et multifactorielle.
Les interventions doivent être diversifiées pour répondre aux besoins spécifiques des individus, aux territoires, à certaines catégories professionnelles et aux différentes circonstances.
Ainsi, l’approche préventive devrait incorporer une variété de stratégies pour être efficace.
Ma spécialité concerne une catégorie professionnelle particulièrement impactée par le suicide, celle des policiers.
Selon les spécialistes, la lutte contre le suicide devrait être une responsabilité partagée, allant au-delà du cercle des professionnels de la santé et du social.
Afin de protéger des vies et des familles, il est essentiel que les forces de l’ordre de tous corps participent également activement à la prévention du suicide, ce qui commence avec notamment la mise en place de volontaires sentinelles PMS.
Il y a tellement à dire, mais en quelques mots ma cible à cette étape de mon plan d’action est de réussir à former et fédérer.
Ce stade est essentiel , c’est la fondation de ce qu’il reste à réaliser. Lever les freins est essentiel.
D’autres étapes doivent suivre mais chaque chose en son temps.
Vous choisissez de rester « anonyme » sur les plateformes en ligne, quelle en est la raison ?
Il est vrai que malgré mon anonymat, certains ont réussi à me reconnaître.
La vérité est que je gère bénévolement ces comptes et ces réseaux en solitaire aux bénéfices je l’espère de mes camarades et de tiers.
Cependant, je bénéficie du soutien d’un réseau solide en constante expansion.
Mon identité personnelle et qui je suis importent peu.
L’objectif principal de stopsuicide.fr et de son compte LinkedIn est de promouvoir des individus, des services, et des initiatives de qualité, incluant ceux de ma propre institution ainsi que ceux de nos partenaires et d’autres acteurs clés comme des experts et des associations.
StopSuicide.fr informe et tente de faire connaître les ressources d’aide.
Le site n’a pas vocation à réaliser ce que d’autres font beaucoup mieux. Je pense au SSPO à la MDP, aux ASS au 3114, SAMU, à certaines lignes d’écoutes, certaines associations, mutuelles et OS.
Il n’empêche que des sollicitations de tiers ou policiers arrivent en messagerie privée. Évidemment lorsque j’en ai connaissance, je guide vers les ressources adaptées sans jamais me substituer aux professionnels de santé.
Ce compte et le site ne doivent pas être considérés comme une ressource d’urgence, mais de simple information et un outil pour créer du réseau dans l’intérêt de mes collègues. Ex. Échangent avec des experts, professionnels, associations,…
Le très relatif anonymat permet de faire de la prévention responsable et toujours fédératrice sur cette thématique tabou.
Pourquoi cet article ?
La prévention du suicide est particulièrement tabou. Il convenait de s’adapter et de démontrer que communiquer est possible.
Pari tenu, avec 986.000 vues dont +de 33.000 sur les 7 derniers jours rien que sur le compte LinkedIn exclusivement réservé à la prévention du suicide.
Le mot de la fin ?
Il y a de véritables héros silencieux du quotidien, souvent ignorés, qui oeuvrent pour préserver des vies , en voici une liste non exhaustive :
Équipes de soutien PN et professionnelles, réservistes PMS, collègues et autorités, sentinelles, partenaires, OS, : mutuelles, CAPS, partenaires, 3114, PAPAGENO, VIGILANS, GEPS, associations, ..
A celà, un grand merci pour votre engagement et vos actions collectives ou individuelles.
On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout.
Abbé PIERRE